POLLUTION : LES ÉMISSIONS SONT-ELLES PLUS FAIBLES À BASSE VITESSE ?
Selon une étude, un véhicule thermique pollue davantage en roulant à 30 km/h qu’à 50 km/h. La nouvelle réglementation sur Paris pourrait donc s’avérer ne pas utile sur le plan environnemental…
En France, la généralisation des 30 km/h dans les grandes agglomérations se dessine de plus en plus. Mais sur Paris, c’est une « contrainte » qui va devenir réelle. En effet l’application de ces nouvelles limitations de vitesse entrent en vigueur dès la semaine prochaine !
La limitation à 30 km/h à Paris pour la rentrée
À partir du lundi 30 août, les Parisiens seront limités à une vitesse de 30 km/h. Une vitesse déjà appliquée dans 60 % des rues de la capitale.
Pour le moment, la nouvelle vitesse maximale sera généralisée presque partout dans les artères de la ville. Toutefois, il y aura quelques exceptions pour certains axes. On pense notamment aux principales avenues dans le bois de Boulogne et de Vincennes, les grands axes autour de l’arc de triomphe (Champs-Élysées, avenue Foch, avenue de la Grande Armée…), les voies sur berges, la Rue Royale, le boulevard Malesherbes, l’avenue Denfert-Rochereau, etc. Le périphérique lui reste – pour le moment – à 70 km/h.
Cette mesure, lancée sous l’impulsion d’Anne Hidalgo lors des dernières municipales, répond à plusieurs arguments : réduction de la pollution, qu’elle soit atmosphérique ou sonore mais aussi du risque d’accident et de la gravité de ces derniers.
Reste à voir si la mesure sera réellement respectée. Et évidemment à moyen voire long terme, pas que dans les premiers mois !
Rouler à 30 km/h pollue plus qu’à 50 km/h !
Mais selon une étude très sérieuse du CEREMA (Centre d’études et d’expertise sur les risques), l’argument des écologistes ne tient pas. En effet, selon ce graphique, tout semble prouver que ces mesures entraineraient plutôt une hausse de la pollution atmosphérique notamment dans les agglomérations.
Cette étude s’intéresse aux effets des limitations de vitesse sur la pollution automobile globale. Et les résultats parlent d’eux mêmes : pour les véhicules dotés d’un moteur thermique classique, la vitesse idéale pour limiter au maximum les émissions nocives est de 70 km/h. En dehors de cette plage d’allure, le véhicule consomme et pollue davantage.
Pire encore, si l’on regarde la courbe à 30 km/h, on remarque qu’un véhicule thermique pollue 15%de plus en moyenne qu’à 50 km/h ! Cela polluerait même autant qu’à 130 km/h selon cette même étude… Si l’argument environnemental ne tient donc pas, il reste en revanche certain que la sécurité pour les piétons est plus accrue si les voitures roulent à une allure réduite.
Source : www.autoplus.fr
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