Essai Volvo XC90 B5 R-Design : le roi des rois

La deuxième génération de XC90 reçoit une micro-hybridation avec le bloc diesel  quatre cylindres de 235 ch. Un joli plus pour le superbe SUV de la marque proposé également en hybride rechargeable. À bord, le luxe et le confort sont toujours au rendez-vous.

C’était au temps où Zlatan « zlatanait » entre le camp des Loges et la porte d’Auteuil. C’était au temps où l’automobile tenait encore salon. Ce jour d’automne 2014 au Mondial de Paris naissait la deuxième génération du Volvo XC 90 et l’immense star suédoise était venue bénir cette présentation si attendue. Le temps a passé, l’ancien canonnier du parc roule plus souvent en Ferrari du côté de Milan, mais le salon roulant et reposant du constructeur poursuit sa belle carrière sur la planète des géants de la route. Des géants luxueux plus précisément. Nous l’avons dit souvent, répété, écrit, nous ne nous sommes jamais sentis aussi bien, aussi paisible qu’à bord du monstre de Torslanda (il est aussi produit en Inde à Bangalore et en Malaisie à Kuala Lumpur). Outre sa redoutable panoplie de systèmes de sécurité, passifs et actifs, il offre à l’utilisateur une ambiance qui le rend « inoffensif », incapable d’un mauvais geste ou même d’une mauvaise idée au volant.

La sérénité d’un grand fauve charmé

Appelez ça « l’univers Volvo », « l’esprit Volvo », la « sagesse Volvo », ça revient au même, une invitation, certes pas donnée mais très concrète au « rouler autrement ». Un décalage abyssal entre l’image du véhicule (poids, taille, stature, il a tout pour déplaire aux regards inquisiteurs de ceux que l’on appelle aujourd’hui les Khmers verts, élus ou non) et l’esprit qu’il représente. Aucun animal de compagnie ne peut dégager la sérénité d’un grand fauve ainsi charmé. Même s’il connaît quelques solides adversaires germaniques, le XC 90 n’a pas vraiment de concurrence parce qu’il est unique. Les petits coups de crayons de l’été 2019 n’ont rien changé à la philosophie de ce SUV qui allie avec un très bon goût (notamment dans ce costume gris) sa carrure XXL et les détails esthétiques comme les déjà fameux feux à leds rappelant le marteau de Thor, cador orageux de la mythologie scandinave. Sa ligne revendique une sobriété assumée, un équilibre rassurant et les contours d’une force plus tranquille encore que celle qui a marqué à jamais le printemps 1981.

Magnifique « adieu » au diesel

À l’intérieur, après avoir redécouvert les bois, cuirs et autres matériaux précieux soigneusement choisis pour choyer les occupants, on effleure le pommeau (pas de  boule en cristal d’Orrefors sur cette version) pour animer le vaisseau. Un démarrage en ville permet de confirmer l’incroyable aisance du Volvo malgré ses mensurations. À condition, bien sûr qu’il bénéficie d’un espace suffisant, il se gare du bout des doigts sans provoquer la moindre montée de stress au conducteur, même peu expérimenté. Capteurs et caméras se disputent les informations, ça sonne, ça bipe, il faut analyser, couper, comprendre mais on trouve très vite sa place et ses aises. La tenue ne pose pas de problème malgré le poids et la hauteur. Même lorsque l’on est pressé, une Volvo se pilote en douceur et nous le rend bien. Son vrai royaume ? L’autoroute. Vous pouvez enchaîner Perpignan-Dunkerque-Metz-Bordeaux-Marseille et retours sans redouter le moindre coup de pompe. Chauffé, rafraîchi, massé, en un mot cajolé par votre siège, vous allez même hésiter à réserver un hôtel en chemin !

La maison de Göteborg a annoncé la disparition du diesel de ses catalogues d’ici cinq ans, voilà une magnifique occasion de saluer en beauté et, grâce à la mini hybridation, la conscience tranquille, cette énergie que nous avons, avouons-le, tant aimée…

Source: https://www.ladepeche.fr/