Automobile : les Européens moins nerveux au volant depuis la crise sanitaire

Les habitants des pays méditerranéens sont les plus nerveux. Français et Grecs sont ceux qui injurient le plus autrui (65 %), alors que les Espagnols ont le plus tendance à abuser du klaxon (62 %), selon le dernier baromètre de la conduite responsable de la fondation Vinci Autoroutes publié ce mercredi.

La crise sanitaire aurait-elle apaisé les conducteurs ? Les Européens sont un peu moins nerveux au volant depuis l’éclosion de la pandémie de Covid-19, selon le 11e Baromètre de la conduite responsable de la fondation Vinci Autoroutes publié ce mercredi.

Ils ont ainsi l’injure moins facile quoiqu’encore très fréquente : 52 % ont déjà insulté un autre conducteur , soit une baisse de quatre points par rapport à la précédente enquête, effectuée en début d’année dernière avant que n’éclate la pandémie. Cette enquête est réalisée auprès des conducteurs de 11 pays d’Europe (France, Allemagne, Belgique, Espagne, Grande-Bretagne, Italie, Suède, Grèce, Pologne, Pays-Bas, Slovaquie), selon la méthode des quotas.

Ils sont aussi moins nombreux à klaxonner de façon intempestive (47 %, -4 points) et à considérer devenir une personne différente avec un volant entre les mains, soit plus nerveuse, impulsive ou agressive (12 %, -4). Les habitants des pays méditerranéens sont les plus nerveux. Français et Grecs sont ainsi ceux qui injurient le plus autrui (65 %), alors que les Espagnols ont le plus tendance à abuser du klaxon (62 %).

Les « distracteurs »

Pour la déléguée générale de la fondation Vinci Autoroutes, Bernadette Moreau, la crise sanitaire a surtout eu un « effet indirect » dans la mesure où, avec les restrictions de déplacement, « il y a moins de monde sur la route, moins de trafic, et donc moins de tensions ». « L’intérêt sera de voir si ces meilleurs comportements perdurent dans le temps ou si l’on va revenir au monde d’avant », ajoute-t-elle auprès de l’AFP. Cette légère amélioration est d’ailleurs à nuancer, poursuit-elle, puisque 93 % des conducteurs (autant que l’an passé) ont peur de l’attitude agressive d’autrui.

Et l’utilisation en conduisant des « distracteurs » (téléphone, systèmes de guidage par GPS) est, elle, franchement en hausse. Une tendance d’ailleurs continue depuis plusieurs années : 53 % (+3 en un an et +10 en cinq ans) téléphonent en utilisant un système Bluetooth et 43 % paramètrent leur GPS (+6 en cinq ans).

Les Méditerranéens, avec les Italiens et Grecs (57 %), sont aussi ceux qui usent le plus du téléphone, mais sont détrônés par les Belges (55 %) pour l’utilisation du GPS. « Les distracteurs prennent encore plus de place. On a l’impression que ça ne va jamais s’arrêter, notamment car les véhicules sont toujours plus connectés et donnent l’illusion qu’on peut faire plusieurs choses à la fois », commente Bernadette Moreau.

Source : www.lesechos.fr