Automobile : le bridage à 180 km/h gagne du terrain chez les constructeurs
Volvo, Renault, Dacia… Plusieurs constructeurs limitent la vitesse maximum des voitures pour diminuer les accidents de la route. Longtemps valorisée, la vitesse n’a plus la cote chez les automobilistes.
Après Volvo en 2020, les constructeurs automobiles Renault et Dacia vont, eux aussi, brider leurs modèles (hors Alpine) à 180 km/h. Une initiative qui questionne sur le rapport des conducteurs à la vitesse.
Pas d’impact sur les ventes
Depuis que ses véhicules sont bridés, Volvo indique ne pas avoir relevé « d’effet particulier » sur ses ventes dans le monde. Côté production, limiter la vitesse en usine n’engendrerait pas de coûts supplémentaires. « La limite à 180 km/h peut paraître dérisoire , admet Renault qui y voit quand même un engagement pour la sécurité routière. Mais la tendance de fond est à l’écoconduite avec l’hybride et l’électrique. Nos clients sont plus intéressés par l’autonomie des véhicules que par leur vitesse maximum. »
La vitesse reste un facteur d’accident
Interrogée récemment sur RTL à propos du bridage, Anne Lavaud, déléguée générale de l’association Prévention routière, estimait qu’il était inutile « techniquement » , car au-delà des limitations de vitesse. La mesure reste selon elle intéressante « sociologiquement » car elle remet en cause la vitesse comme « marqueur social fort » . En France, la vitesse reste la cause d’un accident sur trois.
Au Japon, la norme depuis cinquante ans
Depuis les années 1970, la vitesse des véhicules vendus au Japon est limitée à 180 km/h. Pour faire baisser le nombre de tués sur la route, les constructeurs nippons ont aussi limité d’eux-mêmes la puissance de leurs modèles à 280 chevaux entre 1989 et 2004. Dans le même temps, le nombre de morts est passé de plus de 15 000 au début des années 1970, à 2 800 en 2020.
Source : https://www.ouest-france.fr
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